
Comment transformer sa vie en disant la vérité ? Brad Blanton prône l'honnêteté radicale, un retour nécessaire au langage descriptif qui est celui de l'être pour ne plus laisser le mental guider notre vie et créer notre malheur. Une voie ardue et exigeante devant laquelle se dresse justement notre mental pour nous dissuader de l'emprunter et pour nous ramener dans le langage évaluatif qu'il affectionne à chaque instant et qui lui permet d'exister et d'être à la barre.
Brad Blanton a écrit "L'Honnêteté Radicale" un livre sans concession pour le lecteur qui s'y aventure. Nous en donnons ici un extrait qui présente la différence entre le langage descriptif de de l'être et le langage évaluatif du mental.
L'Honnêteté, l'être et la liberté

"L'être qui parle - celui qui a vu la lumière s’allumer pour la toute première fois dans l'utérus et qui est la conscience originelle, mise en route par le système neuro-végétatif - utilise un langage spécifique. Le mental - qui a émergé de l'être à la manière des arbres qui sortent de terre - protège l'être dans un premier temps, avant de devenir un parasite. Lorsque le mental parle, il utilise pareillement un langage spécifique. le langage de l'être est descriptif, celui du mental est évaluatif.
Quand tu dis la vérité, tu es libre, tout simplement parce que tu dis ce qui est. Le langage descriptif permet de s'affirmer, de prouver sa volonté d'exister, de reconnaître qu'on est pleinement conscient dans le monde tel qu'il est. Lorsqu'une personne s'exprime avec le souci de la vérité, les autres sont touchées par sa franchise et ne peuvent que dire: "Voilà qui est bien vrai." L’être qui s'exprime alors maîtrise son mental au lieu d'être son esclave.
Le secret d'une vie équilibrée et heureuse est de ne pas se faire étouffer par les conneries du mental. Ces conneries sont comparables à l’héroïne (ou à une couverture bien chaude, ou à un compte en banque ou à une assurance-vie); tu as l'impression d'être tellement protégé, en sécurité et bien au chaud qu'il t'importe peu de t'étrangler avec ton propre dégueulis. L'alternative, la liberté, est souvent terrifiante et intolérable pour le mental; aussi l'esprit cherchera-t-il à l'éviter avec des tas de conneries, à s'en protéger avec ses critiques et tout un fatras de souvenirs. Le pouvoir d'échapper à la liberté, ce cadeau empoisonné du mental, n'est plus l'apanage de celui qui dit la vérité. Les personnes qui maîtrisent leur mental s'expriment dans un langage descriptif. Les victimes de leur mental s'expriment dans un langage évaluatif. Ceux qui s'expriment simplement et clairement ont choisi la liberté et ne se réfugient plus dans leurs illusions sécurisantes." (extrait pp 115-116)
"La principale source de liberté susceptible de libérer une personne de son mental se trouve dans la franchise. Dire la vérité est toujours interprété par le mental comme une menace à sa sécurité. Quand les gens pensent qu'ils sont uniquement leur mental, ils ont l'impression de se suicider quand ils commencent à dire la vérité. Ils en prennent une peur bleue et veulent se débarrasser au plus vite des sentiments qui émergent. Et ils ont raison. D'une certaine manière, c'est effectivement comme si on se suicidait. Quand on dit la vérité, ce qui meurt est le faux moi, l'image de soi qu'on a affichée au monde et dont on pense qu'elle est le résultat de notre propre "communiqué de presse". Tous les vrais suicides, qui ont effectivement coûté la vie aux gens, ont été le résultat d'un combat entre l'être et son mental. Dans ces cas, le gagnant fut le mental." (extrait pp 129-130)
Extraits de "L'Honnêteté Radicale" de Brad BLANTON, Traduit par Lilian Roth - Révisé par Jacques Côté - Louise Courteau éditrice, inc. ISBN: 978-2-89239-320-0 - (c) 1994, 1996, 2003, 2004 de Brad Blanton
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